Aux États-Unis, la création d'emplois a ralenti en janvier, mais le taux de chômage est resté bas. Les secteurs de la santé et du commerce de détail ont mené la croissance.
Aux États-Unis, la création d'emplois a ralenti en janvier, mais le taux de chômage est resté bas, signe d'une économie solide, bien que plus modérée. Selon le rapport du ministère du Travail, les employeurs ont ajouté 143 000 emplois en janvier, tandis que le taux de chômage est passé de 4,1 % à 4 %.
Ces chiffres surviennent alors que le président américain Donald Trump entre à la Maison Blanche en promettant un grand bouleversement, notamment des réductions des dépenses publiques et de la main-d'œuvre fédérale, des déportations massives de migrants et des tarifs douaniers plus élevés sur de nombreux produits importés. Ces propositions ont accru l'incertitude quant à l'avenir de la plus grande économie mondiale.
Le mois dernier, la banque centrale américaine a évoqué des questions sur l'avenir en annonçant qu'elle ne réduirait pas les taux d'intérêt, marquant une pause après une série de baisses entamée en septembre. Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, a également déclaré que les préoccupations de la banque concernant le marché du travail s'étaient atténuées.
Malgré le ralentissement de la création d'emplois en janvier, les analystes ont déclaré qu'ils ne voyaient pas grand-chose dans le rapport pour susciter de nouvelles inquiétudes, notant les révisions des données précédentes indiquant que la création d'emplois en novembre et décembre était plus forte que prévu.
« Un nombre d'emplois inférieur aux attentes en janvier a été plus que compensé par les révisions à la hausse des totaux de novembre et décembre et une baisse du taux de chômage », a déclaré Ellen Zentner, stratège économique en chef chez Morgan Stanley Wealth Management. « Ceux qui espéraient un rapport faible pour inciter la Fed à réduire à nouveau les taux ne l'ont pas obtenu. »
Les employeurs des secteurs de la santé et du commerce de détail ont été les principaux moteurs de la création d'emplois en janvier, alors que le pays était frappé par des incendies de forêt et des tempêtes hivernales. Selon le rapport, le salaire horaire moyen a augmenté de 4,1 % par rapport à janvier 2023.
Le rapport a été affecté par des révisions annuelles, qui intègrent des données plus détaillées sur la création d'emplois. Celles-ci ont montré que la création d'emplois en 2024 était globalement inférieure aux estimations précédentes. Les actions américaines ont peu varié après cette annonce.
Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a déclaré que le rapport montrait que « l'économie de Biden était bien pire que ce que quiconque pensait, et souligne la nécessité des politiques pro-croissance du président Trump ».
Malgré les révisions, le dernier rapport suggère que le marché du travail est plus stable qu'il ne l'était il y a quelques mois, a déclaré Samuel Tombs, économiste en chef pour Pantheon Macroeconomics, qui a indiqué ne plus s'attendre à une baisse des taux par la Fed en mars.
« En résumé, l'économie a créé moins d'emplois que nous ne le pensions l'année dernière, mais la tendance ne semble plus se détériorer », a-t-il déclaré. Il a toutefois averti que la société s'attendait toujours à une « rechute » dans la création d'emplois, « compte tenu du faible niveau des indicateurs d'embauche et de l'incertitude élevée concernant les politiques économiques de la nouvelle administration.
