Elon Musk a suscité la controverse en appelant les Allemands à abandonner le « sentiment de culpabilité lié au passé ». Ses propos ont été critiqués par les dirigeants européens, dont Donald Tusk et Olaf Scholz.
Elon Musk, milliardaire et propriétaire de la plateforme X, a suscité la controverse en appelant les Allemands à abandonner le « sentiment de culpabilité lié au passé ». Ses propos ont été tenus lors d'un rassemblement électoral du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) à Halle. Musk, qui avait déjà exprimé son soutien à l'AfD, a déclaré que les Allemands devraient être fiers des « valeurs allemandes » et éviter le « multiculturalisme qui dilue tout ». Ses commentaires ont été vivement critiqués par les dirigeants européens, notamment le Premier ministre polonais Donald Tusk et le chancelier allemand Olaf Scholz.
Lors de son apparition virtuelle devant des milliers de partisans de l'AfD, Musk a suggéré que trop d'importance était accordée à la culpabilité liée au passé nazi. « Les enfants ne devraient pas se sentir coupables des péchés de leurs parents, encore moins de ceux de leurs arrière-grands-parents », a-t-il déclaré. Ses paroles ont provoqué l'indignation, d'autant plus qu'elles ont été prononcées à peine deux jours avant le 80e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a réagi aux propos de Musk sur la plateforme X, écrivant qu'ils semblaient « trop familiers et sinistres ». Le chancelier Scholz a approuvé l'analyse de Tusk, soulignant l'importance de la mémoire historique. Les critiques sont également venues de Yad Vashem, l'institut israélien commémorant les victimes de l'Holocauste. Son président, Dani Dayan, a affirmé que le souvenir du passé était essentiel pour façonner la société allemande, et que le négliger constituait une « insulte aux victimes du nazisme ».
Musk soutient depuis longtemps l'AfD, affirmant que seul ce parti peut « sauver l'Allemagne ». Lors du rassemblement, il a exprimé son enthousiasme pour le programme du parti, appelant ses partisans à se battre pour un « avenir radieux ». L'AfD, qui occupe actuellement la deuxième place dans les sondages avec 19 % des intentions de vote, est souvent critiquée pour ses liens avec des groupes néonazis. Malgré cela, le dirigeant de la CDU, Friedrich Merz, n'a pas exclu une collaboration avec l'AfD sur un durcissement de la politique migratoire, ce qui a provoqué de vives réactions parmi les autres partis.
Les commentaires de Musk ont déclenché un débat sur le rôle de la mémoire historique dans la formation de la politique contemporaine. Ses propos, bien qu'adressés à l'électorat allemand, ont eu un écho retentissant à travers l'Europe, rappelant l'équilibre délicat entre le passé et l'avenir.
