Bernard Arnault, PDG de LVMH, critique les bureaucrates de Bruxelles face aux tensions commerciales UE-USA et plaide pour une zone de libre-échange. Il alerte sur les risques pour les entreprises européennes.
Bernard Arnault, PDG du groupe français de luxe LVMH, a exprimé ses inquiétudes concernant les tensions commerciales entre les États-Unis et l'Union européenne, estimant qu'elles pourraient nuire gravement aux entreprises européennes. Lors de l'assemblée générale annuelle de LVMH, il a plaidé pour une zone de libre-échange transatlantique, soulignant la nécessité de négociations plus efficaces.
Selon lui, les dirigeants européens devraient adopter une approche plus stratégique dans leurs discussions avec l'administration américaine, plutôt que de laisser les négociations aux seules mains des institutions bruxelloises. « L'Europe n'est pas dirigée par un pouvoir politique, mais par un pouvoir bureaucratique qui multiplie les réglementations, souvent au détriment de nos secteurs économiques », a-t-il déclaré.
LVMH, qui possède des marques emblématiques comme Louis Vuitton, Dior et Moët & Chandon, a récemment perdu sa place de première entreprise mondiale du luxe au profit d'Hermès. Cette annonce a coïncidé avec une baisse de 7,8 % de son action en Bourse, suite à des résultats trimestriels décevants.
Arnault a évoqué la possibilité d'un renforcement des activités de LVMH aux États-Unis pour contourner d'éventuelles barrières douanières. « Nous pourrions être contraints d'augmenter notre production américaine si l'Europe ne parvient pas à négocier intelligemment », a-t-il affirmé. En 2019, le groupe avait déjà ouvert un atelier Louis Vuitton au Texas, bien que celui-ci n'ait pas encore atteint ses objectifs.
Le dirigeant a également critiqué les projets d'augmentation des impôts sur les entreprises en France, les qualifiant de « taxe sur le "Made in France" ». Il a mis en avant le modèle américain, où les taxes sont moins élevées et les investissements industriels soutenus par l'État.
À l'extérieur du lieu de l'assemblée générale, des manifestants réclamaient une fiscalité plus forte pour les plus riches. Une porte-parole de l'association 350.org a déclaré :
« Un prélèvement de 2 % sur la fortune des ultra-riches français pourrait rapporter 25 milliards d'euros par an, permettant de financer les services publics et la transition énergétique. »
Registre International des Débiteurs
Assurez-vous, grâce à une vérification détaillée du registre des débiteurs, que votre historique financier est réellement exempt de dettes.
Le journalisme pour tous ! Sur cerd.com, vous pouvez publier sans censure et commencer à gagner de l’argent avec vos articles. Rejoignez-nous dès aujourd’hui !